dimanche 27 mars 2011
vendredi 18 mars 2011
mercredi 16 mars 2011
Labyrinthe.
On cherche,
on cherche,
mais on a beau chercher,
trouver ce que l'on veut n'est pas chose facile,
personne ne nous dit quel chemin prendre,
où bifurquer, droite, gauche, mais où faut-t'il donc aller?
On se lance, on tente, on ouvre une porte,
puis deux, puis trois,
certaines pièces s'avèrent vides, d'autre à demi-remplies,
certaines personnes nous surprennent,
car forcément on a tous des à prioris,
sans le vouloir nous jugeons les livres à leur couverture,
et les personnes à leur fringues haute-couture.
On est bien forcé de recommencer,
car ouvrir certaines portes nous donne envie de continuer,
malgré des poignées difficiles à refermer,
des portes ébréchées, qui font saigner lorsqu'on effleure leur bois cassé,
on continue d'essayer,
parce-qu'après tout l'espoir fait vivre et pour la plupart,
nous aimons le labyrinthe qu'est la vie,
pour les petites choses qu'il nous apporte et nous redonnent envie.
Ainsi l'on continue d'avancer dans le noir, tout en ayant peur,
mais l'espoir fait vivre il parait, oui, et on espère trouver un bout de lumière,
un truc qui fait que tout s'éclaire.
Certains cherchent
des amusements éphémères,
d'autres une stabilité à la centenaire,
mais la plupart voudraient juste une présence pour les guider,
une petite flamme, une impression de luminosité.
By: Loulou.
lundi 28 février 2011
Enfance.
Parce que l'on ne regrette l'innocence que lorsqu'on l'a perdue pour de bon.
Photographs by : Loulou.
Taken at: Casablanca C.I.L, Janvier '11.
samedi 26 février 2011
Rêvophobie, ou la peur de s'endormir.

Un rêve... Deux rêves... Trois rêves...
Mon rêve... Ton rêve... Son rêve...Nos rêves...
anciennement considérés comme des alliés, qui nous
permettaient à tous de réaliser nos désirs les plus fous et nos intentions les plus décadentes,
sont maintenant emplis de ceux que l'on désirerait oublier,
de ceux que seuls nos coeurs nous contraignent à aimer.
Chaque nuit semble une nouvelle épreuve,
alors on reste de plus en plus tard éveillé, on tente de combattre le
fameux marchand de sable, on passe des nuits blanches histoire de ne plus avoir à subir l'image de
ceux qui hantent nos rêves et nos cauchemars.
Histoire de gagner une minute ou deux, histoire de se protéger un petit peu de ces visages
qui ne font que nous apparaître, notre esprit tente de contrôler le coeur mais là le coeur est maître et l'esprit son esclave.
Ainsi, on ferme les yeux, l'espace d'un instant et déjà les ombres tant redoutées nous apparaissent.
Le coeur prend le dessus et la raison, achevée, laisse défiler ces images tout droit issues de nos souvenirs et nos pensées. Les couleurs semblent encore plus vives,
les sensations décuplées.
Quelques heures plus tard, le réveil,
les paupières qui quelques minutes plus tôt étaient closes cherchent l'image de l'être aimé,
sauf qu'il s'agit de la réalité et vite, il nous faut nous rendre à l'évidence: nous fûmes dupées encore une fois. Pas de baisers, d'étreintes, non, juste un oreiller, ou deux.
On se lève, on se prépare.
La journée passe, les minutes défilent, les aiguilles des cadrans semblent courir et se moquer de notre sort. L'ignorance des autres est telle que l'on ne peut expliquer nos insomnies répétées auprès de ces vierges âmes pas encore blessées. Elles ne peuvent pas comprendre,
pas encore, pourquoi le rêve nous apparaît comme un pestiféré.
La journée passe, oui, et la nuit fait son entrée.
Elle enveloppe de son drap noir pailleté l'ensemble de notre univers et
arrive le moment tant redouté.
on lutte,
mais que peut-on contre le temps qui force notre esprit à vagabonder?
Loulou (rêvophobique-anonyme-plus-si-anonyme-que-ça).
| La vie est un rêve, mais rêver n'est pas vivre. | |||||||||||
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Constantÿn Huygens.
mercredi 16 février 2011
Sauter.
Sauter...
Sauter...
Sauter...
Puis chuter, indéfiniment.
Sauter pour ne plus avoir à supporter
Supporter tous ces non-dits
Non-dits cachés
Cacher l'envie
Envie d'être accepté, être compris
Accepter le fait
Fait qu'eux même ne comprennent pas
Grand chose à la vie.
Photographie: El Jadida, nov. 2010.
By Loulou.
Aujourd'hui j'ai vingt ans.
| Marrakech. Ville de tous les moeurs. |
"Aujourd'hui j'ai vingt ans. Aujourd'hui j'ai vingt ans et je vais mourir. On m'a attaché les mains, liés les pieds, puis on m'a gentiment prié de m'asseoir. J'ai attendu. Quelques minutes ou quelques heures plus tard, un homme est venu me voir. Il portait une chemise blanche plein de taches de café. Ou d'autres choses d'ailleurs. A la réflexion, je n'en sais rien. Il est venu me voir et m'a donné une grande claque dans le dos. En fait, il m'a collé un autocollant. Un autocollant avec un numéro dessus: 93. 93? Mon numéro? Je suis le quatre-vingt treizième? Ce n'est même pas mon numéro de cellule.
Aujourd'hui j'ai vingt ans pour toujours.
Aujourd'hui je vis pour la première et la dernière fois.
Aujourd'hui je vis pour oublier que ma fin est là, que la lumière au bout du tunnel n'est plus très loin. Aujourd'hui je dépose les armes et tend fièrement mon drapeau blanc. L'homme me demande de le suivre. Je m'exécute sans poser de question. J'ai compris. Le dernier devait être le 92. Maintenant c'est mon tour.
Aujourd'hui j'ai vingt ans pour toujours. J'aurai vécu vite, je serai mort jeune et j'aurai fait un beau cadavre.
Aujourd'hui je met pour la première et dernière fois un pied devant l'autre.
Aujourd'hui je comprend enfin le sens de mon voyage. Mon voyage n'aura pas été un long courrier, mais quelle importance?
Aujourd'hui j'ai vingt ans et je suis homme. Je suis tout ce qui représente l'homme.
Aujourd'hui je vais respirer une dernière fois en ayant compris pourquoi les collines sont toujours là.
Aujourd'hui j'aime pour la première fois sans souffrir. On m'a dit que l'amour était subjectif, et pourtant ça ne fait que souffrir. J'ai toujours cru au bonheur. Adolescent, il n'y a pas si longtemps que cela, j'y croyais déjà au bonheur. Pourtant de nos jours les gens n'y croient plu. Ils sont trop occupés à regarder au fond de leur verre.
Aujourd'hui j'ai vingt ans et pour la première fois j'ai regardé au fond du verre de ma voisine. Je fini par me dire que le bonheur n'existe peut-être pas. Je me demande si en fin de compte, j'ai compris le sens de mon voyage. Je regarde la mer, pour la dernière fois je me pose les question. J'ouvre la boîte de Pandor. J'ose enfin affronter mes cauchemars. Je ne comprend pas tout, mais quelle importance? Je n'ai qu'à faire comme si et personne n'y verra rien.
Aujourd'hui j'ai vingt ans et je me demande enfin si j'aime. Aimer est subjectif à ce qu'il paraît. Je pense que je deviens fou. Ca doit être pour ça que je n'ai rien vu venir. Après tout, on ne m'avait pas prévenu. Personne ne m'avait préparé à un monde si dure! Comment j'aurai pu savoir, moi, simple adolescent qui croyait naïvement au bonheur que la vie serait comme ça? Au lycée on apprend les mathématiques pour savoir compter, le français savoir lire, les langues pour pouvoir parler, l'histoire pour se cultiver. Et la vie? Qui nous l'apprend la vie?
Aujourd'hui j'ai vingt ans et je vais mourir.
Aujourd'hui je vais regarder pour la dernière fois le ciel.
Aujourd'hui c'est mon anniversaire.
Aujourd'hui c'est la fin de ma vie, aujourd'hui je vais mourir. Aujourd'hui j'ai vingt ans et pour toujours. Aujourd'hui j'ai vingt ans pour toujours. Pour toujours."
By Coco.
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